Anne Bonaventure – Marché aux puces
Le mardi 28 avril 2009 à 22:38 :: Marché aux puces
Les marchés aux Puces de Paris sont juste en périphéries : St Ouen, Montreuil, mais celui que mon père affectionnait tout particulièrement était la « Foire à la Ferraille et aux jambons » qui s'étalait du Bd Voltaire jusqu'à la Bastille. Une foire très appréciée qui était née en 1869 et s'étalait Bd Richard Lenoir plus exactement, déménagée un siècle plus tard à l'Ile de Chatou.
Mes souvenirs de cette période sont restés en gris, est-ce à cause des photos.
Ce coin du 11ème était un mélange de population ouvrière et de petite bourgeoisie. Faut dire qu'à l'époque ce quartier n'avait pas pris encore ses atours « bobo ».
La foire à la ferraille, était un vrai marché aux puces : avec des breloques, du bric-à-brac, des vieux vêtements.
Mon père adorait chiner quand il ne travaillait pas. C'était une balade à ne pas manquer chaque année avec des airs de fête et de printemps du dimanche des Rameaux au dimanche de Pâques.
Du plaisir de l'accompagner s'ajoutait celui des petites découvertes, et des éventuelles bonnes affaires, du coup de foudre pour l'objet inattendu.
Il y eut tout de même de belles trouvailles : une statue de Jeanne d'Arc en bronze, qui m'a longtemps impressionnée, quelques 45 tours de Brassens que mont fait découvrir l'artiste , un livre sur la Libération avec des photos du débarquement. Mon père était un piètre bricoleur qu'aurait-il fait de boulons et autres tuyauteries.
Bien sûr aux Puces de Montreuil j'y ai trouvé une table que j'ai encore, mais la banquette à rabats achetée il y a plus de vingt et qui devait avoir déjà au moins cinquante ans je l'ai jetée il y a quelques semaines le sommier était dans un état lamentable.
Maintenant je ne veux plus acheter de vieux « trucs » mon goût a évolué je ne prends plus plaisir ni aux vides greniers ni aux Puces où souvent ce sont des brocanteurs patentés et leurs prix sont inabordables ; la petite merveille à dégoter avec sa part d'émotion pour « 3 francs 6 sous » n'existe plus.
Commentaires
Ces marchés de quoi fouiner à n'en plus finir bises