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  • JE L'AI AIME ET JE L'APPRECIE MEME 40 ANS APRES....


    Au milieu des cerisiers blancs
    Sur son cheval
    Le prêtre a des ciseaux d'argent
    Il a les mains couvertes de papier doré
    Et le devant de son visage est décollé

    Les grands arbres se dressent
    Les yeux mouillés
    Leurs cheveux comme des tresses
    Qui cachent le soleil
    Les fleurs sont comme des oreilles
    Et tout homme est pareil
    Et chacun se retourne dans son sommeil
    Vers le soleil

    Nous,
    Même si nos membranes fragiles
    Nous rendent un peu moins agiles
    Ensemble,
    Nous franchirons les mers
    De notre planisphère
    Reprendrons nos mines de fer
    Si on nous laisse faire
    Si on nous laisse faire

    Et l'autel est dressé
    Sur ses deux mains, sur ses deux bras blessés
    Regardant vers le nord
    Les mains tendues comme une plante carnivore

    Et du plus loin que l'on entend les rires
    Déjà morts au sortir de leur bouche de cire
    Il faut les laisser faire
    Ce ne sont que des mammifères
    Dans ce monde de prose
    Où tout est mou
    Rien ne tient quand on le pose

    Et voici ce que chante le peuple d'Orion
    Qui reste seul et qui n'a plus ni raison
    Ni maison

    Nous,
    Même si nos yeux sont trop clairs
    Nous retournerons sur la terre
    Ensemble,
    S'il faut venger nos morts
    S'il faut souffrir encore
    Nous incinèrerons leurs corps
    Si on veut de nous encore
    Si on veut de nous encore

  • Ne sont-elles pas belles ces tomates ?

     

    Petit cadeau matinal, déposé sur mon portail, par une amie bloggueuse. Une vraie collection de formes et de couleurs. et de plus succulentes ces tomates.

    Une nature morte qui elle sera dégustée.....

    MERCI Natalia.

     

     

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