Au milieu des cerisiers blancs
Sur son cheval
Le prêtre a des ciseaux d'argent
Il a les mains couvertes de papier doré
Et le devant de son visage est décollé
Les grands arbres se dressent
Les yeux mouillés
Leurs cheveux comme des tresses
Qui cachent le soleil
Les fleurs sont comme des oreilles
Et tout homme est pareil
Et chacun se retourne dans son sommeil
Vers le soleil
Nous,
Même si nos membranes fragiles
Nous rendent un peu moins agiles
Ensemble,
Nous franchirons les mers
De notre planisphère
Reprendrons nos mines de fer
Si on nous laisse faire
Si on nous laisse faire
Et l'autel est dressé
Sur ses deux mains, sur ses deux bras blessés
Regardant vers le nord
Les mains tendues comme une plante carnivore
Et du plus loin que l'on entend les rires
Déjà morts au sortir de leur bouche de cire
Il faut les laisser faire
Ce ne sont que des mammifères
Dans ce monde de prose
Où tout est mou
Rien ne tient quand on le pose
Et voici ce que chante le peuple d'Orion
Qui reste seul et qui n'a plus ni raison
Ni maison
Nous,
Même si nos yeux sont trop clairs
Nous retournerons sur la terre
Ensemble,
S'il faut venger nos morts
S'il faut souffrir encore
Nous incinèrerons leurs corps
Si on veut de nous encore
Si on veut de nous encore
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Ne sont-elles pas belles ces tomates ?
Petit cadeau matinal, déposé sur mon portail, par une amie bloggueuse. Une vraie collection de formes et de couleurs. et de plus succulentes ces tomates.
Une nature morte qui elle sera dégustée.....
MERCI Natalia.
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Allez pour démarrer un peu d'entrain....