prit une profonde inspiration incipit pour PAROLES PLURIELLES
Pour quelques biscuits (Anne Bonaventure)
Tante Babette prit une profonde inspiration et un sourire apparut sur son visage si souvent fermé. Elle venait de retrouver sa fiche intitulée : « prachniklechs » - traduction : sablés au pavot noir.
Cette recette elle devait l'avoir écrite il y a bien une soixantaine d'années, juste après son installation à Paris. Ce fut pour elle comme un lien avec sa maman : ces quelques recettes polonaises. Un souvenir
d'un autre temps d'une autre histoire d'une autre vie d'une autre.....
Bien tout était à sa place sur le plan de travail de la cuisine : farine, sucre, beurre ramoli, 1 oeuf, et 50 g de pavot et bien sûr du sel.
Mais ce dont elle essayait de se souvenir oui c'est qui elle avait bien pu inviter pour les déguster ces petits sablés. Pierre son petit-fils, Jules son père oui le père de Pierre, non Jacques : mais qui est Jacques? Elle avait sa liste sous les yeux : tous les noms et prénoms de ceux qu'elle cotoyait.
Ah oui – non – mais oui elle devait bien les faire ces biscuits. C'est sûr. Oh et puis sa tête lui faisait mal. Qu'avait dit le docteur : pas d'énervement, elle devait participer aux activités proposés à l'hôpital de jour.
Mais quel jour était-ce ? Son mari était parti faire les courses, oui, il lui avait dit elle se rappelle maintenant qu'il allait chez le pâtissier celui de la rue des Rosiers, celui qui fait si bien les « prachniklechs » à moins que ce ne soit les « oumentaschen » ou les « kirelechs ». Peu importe faut qu'elle fasse ses biscuits. Mais où est la recette ?
Chéri, chéri où est la farine?
Photo de Coumarine
Commentaires
prachniklechs ?
pachniklichs non ?
je ne me souviens plus bien
ça me rappelle un scène de "se souvenir des belles choses "