En ce début d'année scolaire, mes élèves ont bien pris le
pli : celui : primo d'écouter mes conseils,
secondo : de travailler en silence, tertio de faire des
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
En ce début d'année scolaire, mes élèves ont bien pris le
pli : celui : primo d'écouter mes conseils,
secondo : de travailler en silence, tertio de faire des
Il est arrivé chez moi, un début d’automne, en ambulance. Il avait quitté le moyen séjour en région parisienne. Je l’ai recueilli. Oui recueilli. Je crois qu’il ne savait pas où il atterrissait.
Il était sale incroyablement sale. Je devinais qu’on ne l’avait jamais lavé dans cet hosto.
J’ai eu de la peine. L’infirmière est arrivée pour le laver et lui couper les ongles des pieds noirs de crasse. Il est arrivé dans un pyjama dégoutant. J’étais horrifié de voir mon père dans un tel état. A l’hôpital ils ne se sont pas occupé de lui……
.Aucun respect de l’être humain. On me l’a déposé comme un vieux et sale paquet. J’avais commandé un lit médicalisé qui l’attendait dont le matelas était recouvert de plastique. J’ai vite compris qu’il était aussi incontinent, ma sœur ne me l’avait pas signalé, peut-être qu’on ne le lui avait pas dit.
Mon père délirait parfois et nous réveillait au milieu de la nuit en appelant son ancienne compagne. Il voulait faire les courses et acheter du poisson. Là j’ai compris qu’il était devenu sénile. Il a continué à ne pas m’appeler par mon prénom.
J’ai dû m’organiser pour pouvoir faire les courses. De sortir rien qu’une heure devenait dangereux. Une fois je l’ai retrouvé dans la cuisine, il dormait au premier, il avait allumé le gaz pour se faire un café et avait terminé la plaquette de beurre, éventré le camembert.
J’ai dû acheter des liens et l’ai ligoté sur son fauteuil. Mais de détresse à mon retour il avait tout arraché. J’avais toujours peur qu’il ne tombe dans les escaliers. Pour lui c’était mieux d’être au premier les commodités étaient à portée de main : toilette, salle de bain, j’avais fait mettre des barres pour qu’il puisse se tenir et se relever……..Je devais faire aussi attention à son régime il était diabétique. Toute sa vie il avait été le chef et maintenant je me demandais comment il pouvait se voir……
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18743643&cfilm=161.html
Combien de fois ne l'ai-je vu à la communale et vous.....
ET "LE BALLON ROUGE"
Toute ma jeunesse chaque année on nous montrait les mêmes films, alors calculez le nombre de fois où je les ai vus......Souvenirs d'une autre époque ceux des Années 50. Une époque qui ne ressemble plus trop à aujourd'hui.
Où j'allais chercher le lait avec mon petit pot à lait.....Où j'apportais le poulet à la boulangerie le dimanche pour le faire cuire....hé oui c'était à PARIS.
A LIRE SI VOUS ETES DU GENRE CURIEUX......
Je ne me souviens plus très bien où je l'avais rencontré. Dans le métro oui voilà, à la station St Lazare. Je rentrais chez moi et traversais tout Paris, chaque soir.
C'était un petit homme vêtu de noir, il s'assit près de moi en me dévisageant et me dit :
« Vous permettez ? »
Je ne sais pas ce qui lui a pris, il a commencé à me raconter une bien étrange histoire : l'histoire de sa fille qu'il avait fait tomber de sa poussette qui avait trébuché sur les marches de l'escalier qui mène à la place principale. Mais quelle place ? Il n'a pas su me dire. Je n'ai pas osé insister. Il ne me regardait plus, était absorbé dans ses pensées et de temps en temps me livrait quelques bribes de son histoire.
Je devinais au tremblement de sa voix que son émotion était toute intacte, comme s'il revivait la scène.
Il était perdu dans son passé. Non je n'ai vraiment pas osé.
Je me devais de le respecter.
Il me semblait bien âgé, au moins quatre vingt dix ans. Pas très bien soigné, je suppose qu'il devait être seul. Pas d'accent.
Je devais descendre à Pernety, mais je n'ai pas pu. Je voyais bien qu'il avait besoin de parler.
Il me dit :
« Oui quand je suis revenu, je ne pouvais faire autrement, la porte était fermée, ma femme était partie à Drancy et lui était là, oui vous savez bien, mon voisin Jules, l'épicier de la place Clichy.»