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  • Dès qu'elle fut partie......

    Anne Bonaventure - Dans la ville inconnue

    Dès qu'elle fut partie, je fermais la porte à clé. Je n'y croyais plus. D'avoir traversé une bonne partie de la France sur la route Napoléon et arrivée là aux pieds des montagnes, il faisait déjà nuit, j'avais faim. Partie le matin de St Trop, la journée s'annonçait belle, et je voulais prendre une autre route plus dans les terres pour découvrir d'autres paysages. C'était en 68 oui en 1968, cette été là j'avais été invitée sur la côte mais fallait que je remonte à Paris. A l'époque on pouvait faire du stop, heu enfin je faisais du stop. Entre camionneurs et particuliers j'arrivais toujours à faire des kilomètres sac-à-dos, tranquille. J'avais l'insouciance de la jeunesse, une époque où l'on pense que tout peut arriver. La journée devint vite chaude, et les voitures rares, il était midi, je m'étais donc arrêtée à Château Arnoux boire un coup, et manger ce qu'il me restait d'une miche de pain achetée le matin à Cannes. Mais le temps pressait et je n'avais pas vraiment fait de plan de route, j'allais où l'on m'emmenait. Quand je suis arrivée là tout était sombre je sentais seulement le fond de l'air frais très frais et me dit qu'effectivement j'étais bien en hauteur en altitude. Les senteurs avaient changé je n'étais plus en bord de mer. Où trouver un gîte rien qu'un coin pour dormir. La mairie était encore éclairée, j'ai demandé. La concierge a eu pitié de moi et m'a emmenée dans le réfectoire de la maternelle à côté, il y avait une petite chambre et là sur un lit de camp j'eus à peine le temps de fermer la porte à clé, je me suis endormie. Le lendemain j'ai voulu rendre la clé, mais ne trouvais personne. C'était un dimanche, le marché s'installait sur la grande place, j'ai levé les yeux et j'ai admiré la colline oui c'était magnifique. Le ciel était d'un bleu inoubliable. Quelques années plus tard, je me suis installée dans cette région.

    Le carnet de l'auteure

     

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  • Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée à insérer dans le texte pour les IMPROMPTUS

    Anne Bonaventure - Porte ouverte ou fermée

    Je lui avais dit de ne pas revenir. Cela durait depuis trop longtemps. Il était parti me laissant abattue. Je n'avais pas compris pourquoi. Est-ce pour une autre ? En avait-il assez de notre « train-train » ?
    Ne lui correspondais-je plus ?
    Je pensais vraiment que nous conclurerions notre ménage par une cérémonie qui aurait soudé notre relation qui avait déjà 10 ans.
    Je lui ai claqué la porte au nez. Et pendant plusieurs mois je l'ai évité, je n'ai plus repris sa rue, il avait déménagé mais était resté dans le même quartier.
    Les coups de fil ont commencé, et ce dès la date de mon anniversaire, il voulait me revoir.
    J'ai hésité, oui je n'avais plus confiance. J'ai voulu l'oublier, bien qu'il soit resté dans un tiroir, celui de ma mémoire.
    J'avais déjà pris ma décision, et ne voulais pas revenir en arrière.
    Je ne suis pas son jouet. Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, sinon on ne peut avancer dans la vie, et là je lui ai redit et très fermement : stop-stop-stop, il avait eu tout le temps de se décider avant.
    Ma porte est restée close, j'ai pleuré, je ne voulais plus revivre tous ces moments de doute. Je n'étais plus très jeune, et je voulais vraiment avoir un enfant avant qu'il ne soit trop tard.
    J'avais perdu mon temps avec un homme qui n'avait pas su voir tout l'amour que je lui portais, trop tard.
    Qu'avons-nous fait de nos trente ans? Quand je vois autour de moi tous ces jeunes qui hésitent à fonder un foyer, je voudrais leur dire que la vie passe, et que l'on peut se tromper en laissant de côté celui ou celle qui aimerait partager le quotidien, fonder une famille, après on s'en mord les doigts, on a loupé le coche.

    Le carnet de l'auteure

  • Pour PAROLES PLURIELLES .....l'incipit est le suivant .....


    Je n'ai pas mis les bonnes chaussures ce matin (Anne Bonaventure)

    Je n'ai pas mis les bonnes chaussures ce matin, et oui pourquoi ? Petit retour en arrière de presque 30 ans. Oui j'avais déjà l'âge de raison en 68 (ne pas confondre avec 69 - année érotique- réentendre Gainsbourg).
    Et les manifs et grèves c'étaient bien autre chose, bien plus costauds.

    Bref pour en revenir aux chaussures de ce matin j'ai voulu faire une commémoration et mettre des chaussures pourries, souvenir souvenir. J'ai traversé Paris ma ville natale, où je travaille mais de Nation à Nanterre ça fait bien une trotte. Oui Nanterre vous me direz c'est plus Paris, mais on dit bien : je vis sur Paris, alors là je travaille sur Paris.

    Bon et encore faut pas se plaindre il ne pleut pas, mais le fond de l'air est frisquet et j'aime pas trop prendre les quais c'est un peu humide à 6 heures du mat. Enfin paraît que la grève ne va pas durer trop longtemps.

    Heureusement j'fais pu de politique depuis ben depuis la dernière élection présidentielle, j'avais peur de me tromper de côté, moi qui étais très engagé dans les années 70, maintenant j'y crois pu.
    Aille j'ai dû y aller trop fort avec les chaussures, j'ai pris celles qui font du 39 et comme je fais du 41 maintenant oui 2 tailles en 30 faut ce qu'il faut pour se souvenir.

  • Pour les Impromptus Littéraires

    Anne Bonaventure - Le sourire de la Joconde

    Drin!!drin!!!drin!!!
    Ca y est v'là l'heure, hum faut que je pose. Bref allez, bon alors j'ai bien le même air, oh et puis cette conjonctivite qui m'agace ça me pique les yeux, et puis oh je sens ce bouton d'herpès qui arrive faut que je fige mon sourire sinon j'vais me faire virer. Pas moyen de modifier mon allure c'est elle qui a fait ma renommée, un peu trop d'ailleurs j'me rappelle une fois on m'a même volée, et là c'était moins confort qu'ici. Ben oui, ici dans ce palais ils m'ont retoilletée m'je me sens mieux, surtout j'ai moins de spots dans les yeux si je pouvais je mettrais mes lunettes de soleil, mais bon faut ce qu'il faut, il paraît que je suis la plus visitée du monde alors je reste bien classe, comme il m'a peint l'tonton.
    Tiens les v'là tous, toujours pressés toujours tous agglutinés devant moi. Heureusement que je suis en plein air j'étoufferais sinon. Tiens on a changé de gardien c'est jamais le même, je crois qu'ils s'ennuient de me voir plus d'une semaine alors les patrons ont organisé une rotation.
    J'ai pas à me plaindre d'ailleurs ils sont tous très gentils, mais ils n'osent pas trop s'exprimer devant moi on dirait qu'ils sont subjugés par ma beauté oui mon sourire paraît qu'il les intéresse, ils se demandent tous comment j'ai fait pour être si mystérieuse, mais bon moi j'sais pas faut demander au vieux.....oui Leo.
    Allez tchao faut que je bosse....
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  • Il fallait commencer le texte par : Tante Babette

    prit une profonde inspiration incipit pour PAROLES PLURIELLES

     

    Pour quelques biscuits (Anne Bonaventure)

    Tante Babette prit une profonde inspiration et un sourire apparut sur son visage si souvent fermé. Elle venait de retrouver sa fiche intitulée :  « prachniklechs » - traduction : sablés au pavot noir.

    Cette recette elle devait l'avoir écrite il y a bien une soixantaine d'années, juste après son installation à Paris. Ce fut pour elle comme un lien avec sa maman : ces quelques recettes polonaises. Un souvenir
    d'un autre temps d'une autre histoire d'une autre vie d'une autre.....

    Bien tout était à sa place sur le plan de travail de la cuisine : farine, sucre, beurre ramoli, 1 oeuf, et 50 g de pavot et bien sûr du sel.

    Mais ce dont elle essayait de se souvenir oui c'est qui elle avait bien  pu inviter pour les déguster ces petits sablés. Pierre son petit-fils, Jules son père oui le père de Pierre, non Jacques : mais qui est Jacques? Elle avait sa liste sous les yeux : tous les noms et prénoms de ceux qu'elle cotoyait.

    Ah oui – non – mais oui elle devait bien les faire ces biscuits. C'est sûr. Oh et puis sa tête lui faisait mal. Qu'avait dit le docteur : pas d'énervement, elle devait participer aux activités proposés à l'hôpital de jour.
    Mais quel jour était-ce ? Son mari était parti faire les courses, oui, il lui avait dit elle se rappelle maintenant qu'il allait chez le pâtissier celui de la rue des Rosiers, celui qui fait si bien les « prachniklechs » à moins que ce ne soit les « oumentaschen » ou les « kirelechs ». Peu importe faut qu'elle fasse ses biscuits. Mais où est la recette ?

    Chéri, chéri où est la farine?

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     Photo de Coumarine

  • Cette semaine pour les IMPROMPTUS LITTERAIRES

    Anne Bonaventure - Connexion impossible

    Allez hop (ça veut dire que je me lève heu soulève de mon lit encore tout chaud). Je descends, je fais attention aux marches (oui je me suis déjà cassée la g.... plusieurs fois), les chiens sont tout exités je fonce leur ouvrir la porte d'entrée......et mon premier réflexe est d'allumer mon ordi-portable, celui qui trône sur la table de la salle-à-manger. Heu, qu'est-ce ? pas d'image de petits cliquetis.....QUOI ?ça ne marche pas, mais .......La recharge est bien là, le cordon est bien branché, mais toujours rien : l'écran reste noir de chez noir.....Beurk. Réflexion faite j'éteins, je rallume....rien. Alors là pas possible je m'imagine toute la journée sans voir mes mails, mes sites préférés, mes blogs mais mais ah ça non.....IMPOSSIBLE. La panique m'envahit, pire je vais hurler. Non, j'essaie de me calmer ce n'est pas la première fois que je vis ce problème d'impossibilité de connexion à mon chéri d'ordi portable bien à moi, que j'ai payé avec mes sousous. Pour faire court, je téléphone avec ma freebox (n'y voyez pas de pub) à mon amie ingénieur en informatique M.F (je ne peux dévoiler son identité ici, de crainte de la voir envahie par vos appels désespérés).

    - Oui heu ma Chérie d'Amie que j'aime tant (là c'est moi qui cause)ù%% mon ordi-chéri ne fonctionne pas – OUIN- J'ai tout essayé, enfin ya rien à faire je craque, tu peux venir au secours......

    - Oui mais calme-toi .....(là elle réflechit) : il est bien branché ton ordi ?
    - Mais ouiiii bien sûr.
    - Revérifie.....
    - AH j'ai trouvé tu vois la fiche qui entre dans le boitier qui traine parterre, ben c'est débranché, là c'est à cause des chiens oui la nuit ils s'amusent à tout déboiter. Ouf j'ai eu peur j'ai cru que tout était cassé, fichu, merci ma Chérie d'Amie qui a fait des études et qui a trouvé que ce n'était pas grand chose....BISOUS.