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  • "J'ai embrassé l'aube d'été" oui c'est du Rimbaud, fallait l'intégrer dans un texte pour Impromptus littéraires.

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    Anne Bonaventure - J'ai embrassé l'aube d'été

    La fenêtre resta entrouverte tout l'hiver. Alba ne pouvait se résigner à la fermer. Elle observait le tilleul, le vieux tilleul qui devait avoir plus de cent ans. De son lit tous les matins, entourée de ses chiens, elle restait rêveuse à scruter les branches nues.
    L'hiver fût long cette année là. Les jours passaient, pluvieux, nuageux, même neigeux, dans cette région où il ne gèle pratiquement jamais.

    Que pouvait-elle espérer : l'arrivée de son ami qui donnerait un peu de gaité à sa vie morose. Lui qui voyageait lui conterait mille et mille récits. Il savait si bien l'émouvoir, l'aimer.

    Depuis qu'elle avait quitté la capitale, elle ne sortait plus, rien ne l'intéressait. Elle avait crée un univers bien à elle, son atelier était devenue une tour d'ivoire. Elle écoutait la Traviata du matin au soir, ce qui la laissait dans un état confus, entre réalité et rêve plutôt cauchemar.

    Les seuls moments d'émoi étaient ses sorties dans le sous-bois, juste derrière, avec Sam et Zous, fidèles eux. Elle s'imprégnait des odeurs de champignons, d'humus. Souriait à la vue des écureuils et autres hérissons.

    Mars fût la période d'espérance, impatiente de voir la nature revivre.

    Avril fit exploser des milliers de toutes petites feuilles, d'un vert éclatant. Le tilleul redevint jeune de vieux qu'il était resté pendant la froidure.
    Elle, elle respirait mieux, son coeur se mit à battre plus fort.
    Enfin il arriva, il faisait chaud.
    La première phrase qu'il prononça fût : «J'ai embrassé l'aube d'été » ma chère Alba, vient près de moi tu n'auras plus froid.

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  • Paroles Plurielles : incipit : "Ma voiture n'a pas démarré ce matin"

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    La photo est de Jean-Sébastien MONZANI

    Rêve en roue libre (Anne Bonaventure)

    Ma voiture n'a pas démarré ce matin, j'ai encore cette idée dans la tête.
    Je me tourne et retourne dans mon lit.
    Je sais que je ne rêve plus, mais ce regard ne cesse de me hanter. Pourquoi m'accuse-t-il ?
    Ah oui j'ai oublié de mettre du carburant, non ce n'est pas ça .....
    Mais pourquoi me pourchasse-t-il encore et encore dans mon sommeil. Entouré de ses collègues qui
    m'ignorent, oui pourquoi ?
    Qu'ai-je fait encore ? Ah oui le carburant, mais non....Je me tourne et retourne dans mon lit......
    La lumière maintenant se répand dans la chambre, j'ouvre les yeux : mais où sont-ils donc tous passés?

    Ah oui ce rêve qui me hante.....plus de carburant. Non ce n'est pas ça .....
    et d'ailleurs pourquoi je rêve de cet acte manqué depuis plusieurs jours ? Oui pourquoi.
    Bon : basta!!!! Prendre un petit noir me fera atterrir....
    Je .....ah ... oui j'ai compris la voiture ne peut démarrer : je n'ai jamais su conduire.

  • THEME DE LA SEMAINE : LE FANTOME DE LA BIBLIOTHEQUE sur IMPROMPTUS LITTERAIRES

    Anne Bonaventure - Le fantôme de la bibliothèque

    Je ne voulais plus y retourner. Pourquoi. Je me le demande encore aujourd'hui. Et pourtant, j'y allais souvent dans cette bibliothèque des Beaux Arts. Toujours à la recherche d'un livre qui m'aurait révéler son histoire, ses dessins, et reproductions de toiles. Mais là souvent, enfin à chaque escapade à la sortie de mes cours, elle était fermée. Je me souviens de cette année là, j'avais découvert un peintre qui m'intriguait, un peintre inconnu du XVIIIè, pourtant une époque que j'abordais rarement avec enthousiasme. J'essayais de faire part à mes profs de mes recherches en bibliothèque sans résultats. Mais bien sûr ils s'en moquaient un peintre mineur bof. Il m'a fallu du courage ce soir là et je me suis laissée enfermer oui oh c'est pas très sérieux, mais j'avais prévu une petite couverture et des galettes de blé. Ben oui quoi. Cette bibliothèque est immense, entourée de boiseries, de longues tables rectangulaires si bien placées qui donnent une note structurée à la pièce.....Je me suis cachée et dès sa fermeture me suis ruée littéralement dans la partie qui m'intéressait. Pas de surprise il n'y avait aucun document. La nuit fut longue et triste, trop triste et là dans l'obscurité j'entendis sa voix, une voix gutturale, une voix sombre qui lui ressemble, une voix colorée et grise, rien qu'une voix celle de mon inconnu. Qui me dit : va au second rayon au troisième étage là où la poussière n'est jamais faite : atchoum...... Je n'ai pas eu peur : une voix, sa voix quoi .....et là je l'ai trouvé oui lui mais pas seul ......ben oui j'ai découvert que ce n'était pas lui qui peignait mais sa femme.

    Le carnet de l'auteure

    medium_Dessins_ENSBA.JPGmedium_mod330.jpgj'ai écrit
    ce petit texte juste après le résultat des élections, mais ne cherchez pas pour qui j'ai voté, je ne le dirai pas ici.....na!!!!!
  • Elles sont deux.....

     
    Ben oui de l'amour "soeurelle"
     
    Alors : BONS ANNIVERSAIRES LES SOEURS JUMELLES : VLAD et ZAZA

  • Thème imposé cette semaine sur les Impromptus littéraires :

    Anne Bonaventure - Facteurs nocturnes

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    Pour moi c'est trop dur.
    Passer une nuit sans lui.....
    Les vieux démons sont toujours au rendez-vous.
    Ceux de mon enfance, quand je me retrouvais enfermée dans le cagibi.
    Seule, abandonnée, pour un rien, responsable de toute la fratrie.
    Ces nuits là j'entendais le chien gratter derrière la porte, sans cesse.
    Je me voyais errer sur la grève, courir dans l'eau, me laisser posséder par d'immenses algues noires, et ne pouvais réagir terrorisée....

    Dans mon sommeil je parle, je crie : où es-tu ? Toi que j'ai attendu, et que j'attends.....

    Cette nuit je me réveille. Encore ces sueurs froides m'ont littéralement glacée, comme si ces rêves anxieux, facteurs nocturnes, ne peuvent m'abandonner. Toujours les mêmes, avec des grincements de dents qui remplissent ma tête, et m'étourdissent. Des reflux qui me donnent envie de vomir.

    Comment peut-il me répondre : il n'est plus que dans mes terreurs nocturnes.

    Je me vois me lever comme une somnanbule, dans un état confusionnel, je titube. Je vais vers la fenêtre, me laisse tomber......
    Je ne serai plus prisonnière de mes souvenirs, de mes angoisses noctures :

    Là, je sais, je peux le rejoindre..
  • UN BEAU MARIAGE DANS LE POITOU.......

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    Le jour de mon anniversaire nous étions invités au mariage de nos jeunes amis, en plein Poitou, avec une bénédiction  protestante, ceci dans la joie.
     
    Nous étions bien 200..... et avons passé une soirée des plus conviviale.
     
    Tout cela entre l'Alsace et la Réunion d'où sont originaires les jeunes époux, bien amoureux j'ai trouvé....sympa tout ça.
     
    Le temps était au rendez-vous.....et l'amourrrrrrrrrrrr. 

  • Petit texte pour Paroles Plurielles.....faut commencer par l'incipit et dans le texte mettre citron et corbeille .....ouais.

    pp

    L'incipit: "Et maintenant, ça suffit...! "

    Encore une soirée de loupée –( Anne Bonaventure)

    Et maintenant ça suffit, je n'en peux plus ......

    J'avais réservé deux places pour le concert d'orgue à la cathédrale
    Saint Pierre. Mais comme d'habitude, monsieur était encore arrivé en
    retard. Nous nous sommes retrouvés sur le parvis, lui la mine défaite
    d'avoir couru, et moi jaune comme un citron de dépit. Ce n'était pas la
    peine de continuer la soirée musicale, Dans le square contigu, les bancs
    ce soir-là nous attendaient, face à face nous nous sommes assis et non
    côte à côte. Sans mot dire, nous avions encore loupé un partage .

    Je l'avais pourtant prévenu. J'en avais assez de nos soirées télé,
    avachis sur le canapé.

    La fois d'avant j'avais réservé deux places de corbeille pour une pièce
    de Brecht. Les réservations s'étaient faites quatre mois à l'avance et
    tout était complet. Mais là idem, arrivé en retard.

    Je me suis posée des questions, et je n'ai toujours pas trouvé de
    réponses. Je ne tiens plus à en avoir.

  • FALLAIT ECRIRE : UN SOUPCON DE CHOCOLAT NOIR.....

    Anne Bonaventure - Un soupçon de chocolat noir

    Ils avaient passé toute la journée seuls, enfermés dans la grande pièce.
    J'avais oublié de laisser la lumière, et n'avait pas mis la radio.

    De mon côté fallait bien que je fasse les courses, puisque le soir même nous avions quelques invités. Oh pas de repas chichiteux, non un petit repas sympa entre amis.
    Mais voilà j'avais trainé, fait les boutiques, acheté un bouquin, regardé les clés USB, les appareils photos numériques. Puis essayé quelques robes. Là oui j'ai pris mon temps.

    De plus j'ai loupé le bus,et il pleuvait... Arrivée à la maison : je les vois tout les deux affalés sur le divan un soupçon de chocolat noir aux coins des babines. Ils s'étaient envoyés la cocotte en chocolat oui chocolat noir et sa friture.....et cela sans scrupules.

    Je pensais l'avoir laissée dans son emballage, je ne pouvais penser que deux toutous abandonnés et bien au chaud font tout de même des bêtises.....

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  • Cette semaine on parle de musique sur les Impromtus littéraires...

    Anne Bonaventure - Au pupitre, le chef d'orchestre

    Au pupitre, le chef d'orchestre restait inerte, pas un mouvement, que quelques hoquetements par instants. Il, heu elle se remémore tout l'opéra . Tous les instruments défilent dans son esprit bien à leur place. Piano forte, violes de gambes, basse de viole et violine. Le haute-contre, oui lui pas besoin de se remémorer son texte, il est toujours impeccable en osmose avec l'orchestre et elle. Ce jour- là, mystère elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi elle n'avait pas envie de jouer. Etait-ce de jouer du Purcell depuis tant d'années ? Elle ne le savait même pas. Et pourtant la salle serait pleine comme d'habitude. Elle avait toujours autant de succès.

    Non c'était un peu de nostalgie, quelques souvenirs fugaces la traversaient. Une ballade autour du Lac d'Ancôme avec Ludwig. Ses baisers fougueux. Un air de printemps.

    Tout devient opaque, le rideau se déchire, l'image de son amant disparait. Et elle se récite :
     

    « C'est moi la Musique, et par mes doux accents
    Je sais calmer tous les coeurs troublés
    Et je peux enflammer ou d'amour ou de noble courroux
    Les esprits les plus glacés. »

    Ca y est, elle était consciente maintenant seule dans cette salle vide : elle ne jouera plus du Purcell, mais du Monteverdi oui L'Orfeo, le premier vrai et bel opéra.

    http://impromptus.fr/dotclear/