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Livre - Page 9

  • Pour Paroles Plurielles il fallait ......

    TERMINER LE TEXTE PAR :  "il lui donna les clefs de la maison"  07 octobre 2007

    cliquez là

    A travers les mots. (Anne Bonaventure.)

    Je ne me souviens plus très bien où je l'avais rencontré. Dans le métro oui voilà, à la station St Lazare. Je rentrais chez moi et traversais tout Paris, chaque soir.
    C'était un petit homme vêtu de noir, il s'assit près de moi en me dévisageant et me dit :
    « Vous permettez ? »
    Je ne sais pas ce qui lui a pris, il a commencé à me raconter une bien étrange histoire : l'histoire de sa fille qu'il avait fait tomber de sa poussette qui avait trébuché sur les marches de l'escalier qui mène à la place principale. Mais quelle place ? Il n'a pas su me dire. Je n'ai pas osé insister. Il ne me regardait plus, était absorbé dans ses pensées et de temps en temps me livrait quelques bribes de son histoire.

    Je devinais au tremblement de sa voix que son émotion était toute intacte, comme s'il revivait la scène.
    Il était perdu dans son passé. Non je n'ai vraiment pas osé.
    Je me devais de le respecter.
    Il me semblait bien âgé, au moins quatre vingt dix ans. Pas très bien soigné, je suppose qu'il devait être seul. Pas d'accent.

    Je devais descendre à Pernety, mais je n'ai pas pu. Je voyais bien qu'il avait besoin de parler.
    Il me dit :
    «  Oui quand je suis revenu, je ne pouvais faire autrement, la porte était fermée, ma femme était partie à Drancy  et lui était là, oui vous savez bien, mon voisin Jules, l'épicier de la place Clichy.»

    Il m'expliqua qu'il lui donna solennellement les clefs de la maison
  • L'ombre de l'éléphant cette semaine pour les Impromtus Littéraires

    cliquez-là

     

     

    Pour ceux qui sont curieux ..... 

     

    et là 

  • Une mère au pied du mur

    cliquez-là - ARte

    et Télérama

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    L'histoire vraie d'une Allemande de l'Est qui veut récupérer ses enfants (vous pouvez voir la bande annonce).

     

    Ce film je l'ai vu hier sur Arte. J'ai été boulversé par le combat de cette femme qui voulait passer à l'ouest, qui a été emprisonnée. Ses enfants lui ont été enlevés. Elle a eu un combat exemplaire.

    Les informateurs étaient légions. La Stasi avait tout pouvoir. Ce film est tiré de la vie de Jutta Gallus.  Interdite d'université parce que son père était passé à l'ouest 

    Cette femme a combattu pour la liberté. Nous la voyons dans le film s'acharner à récupérer ses filles, au Chekpoint Charlie, un carton autour du cou. On a voulu l'écraser, la tuer, la détruire. 

    Celà  renvoie à d'autres désarrois ceux de maintenant ou d'une autre époque.   

      J'admire le courage.

    Bravo à Arte de faire des films qui dévoilent la réalité de nos voisins. Ne pensons pas que l'homme est bon, surtout dans des sociétés fanatiques.

  • UN PEU DE LECTURE NE FAIT PAS DE MAL

    Cliquez ici pour lire mon dernier texte pour les Impromtus

     

     

    et là pour celui de  Paroles Plurielles 

     

    Bonne lecture aux curieux....et merci pour vos commentaires. 

     

    1)" L'année de mes 14 ans"

    2)  "Je lui ai dit de se taire" + photo à voir.....

  • Nouveau thème sur les Impromptus littéraires : Le parfum des livres.

    Anne Bonaventure - Le parfum des livres

    Dès que j'ai lu le thème j'ai pensé spontanément aux différents parfums que dégagent les bouquins: à ceux de mon enfance, ceux des bibliothèques de mon adolescence (oui les livres là étaient particulièrement bien recouverts de tissus vert ou grenat, souvent d'anciennes éditions), ainsi qu'aux Simenon trouvés dans le grenier sentant l'humidité.

    Le parfum des livres à part ceux olfactifs est celui qui émane plutôt de leur lecture. Le parfum qui vous suit toute la journée celui de l'ambiance, du récit. Le parfum qui vous reste après avoir fermé la dernière page, parfum-souvenir.

    Un livre en particulier a eu cet effet de « bonne odeur » : « l'Amour soudain de Aharon Appelfeld. Les liens qui se tissent de jours en jours, d'heure en heure entre une jeune femme et un homme âgé .

    Lui au travers de l'écriture essaie de retrouver des souvenirs enfouis qui petit à petit ont le pouvoir de guérir son âme. Leurs échanges se font au travers de la nourriture, de quelques mots, de souvenirs qui s'entrecroisent.
    Se tisse au fur et à mesure une amitié-amoureuse. J'ai apprécié ce parfum de livre dans lequel j'ai pu trouvé du plaisir, dans l'évolution de cet amour inattendu. Ambiance de senteurs, de goûts ,de rêves. Un parfum de plaisir. Même si la mort est apparue. Etonnant.

    Autant de parfums que de livres. Celui qui émane de ceux que nous apprécions et aussi de ceux que nous ne pouvons terminer, quelques pages lues et là un parfum se dévoile être épouvantable. Basta je le mets de côté. Il n'a pas embaumé ma vie.
    Parfois je me force : allez un petit parfum celui de la nostalgie : « Le miroir de ma mère » de Marthe et Philippe Delerm. Ce parfum là je ne l'ai pas apprécié vraiment, mais je voulais le sentir et voir jusqu'où je le supporterai: les dernières lignes m'ont fait penser que bon son parfum pouvait être acceptable. J'avais lu quelques mois auparavant « La bulle de Tiepolo » très léger celui-là.....comme on dit « pas prise de tête ».
    Nous avons tous des parfums-souvenirs de lecture extraordinaire. Mais quand je vois la pile de livres lus ces derniers mois je peux dire que bien peu m'ont laissé un parfum inoubliable....

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  • Encore un texte celui-là pour les Impromptus....

    Anne Bonaventure - Le vieillard et la lanterne rouge

    Je me suis demandée longtemps mais pourquoi oui pourquoi il se baladait avec sa lanterne rouge tous les soirs. Je sais qu'il s'appelait Théodore. Sa démarche nonchalante, et son air si triste, ne pouvaient que m'interroger.

    D'où venait-il ? Qui était-il ? J'ai eu vent qu'il venait de loin, d'un pays de l'est oui un pays où il aurait perdu toute sa famille. Mais je ne comprends pas pourquoi il a atterri dans mon quartier. Je suppose qu'on lui a dit « vous la trouverez ici », alors il est venu.

    Mes parents le connaissaient, et toute petite je me souviens, ils l'invitaient pour les fêtes: le Nouvel An, La Fête des Cabanes, Pâque. Mais il ne parlait pas et laissait sa lanterne dans le couloir.

    Je l'ai vu rôder de-ci de-là et rentrer tard chez lui. Même sous la pluie. Je ne lui donnais pas d'âge. Je l'ai toujours vu vouter, avec cette démarche trainante, regardant le trottoir fixement. Et puis un jour on l'a recueilli à l'Armée du Salut. Il était sans vie. Quand on a voulu lui faire la toilette des morts, en le déshabillant on a vu..... l'ETOILE...

    C'était un petit homme bien vieux déjà quand il est parti les rejoindre, ils ont mis dans sa tombe sa lanterne rouge, celle qui l'avait accompagné plus de cinquante ans. Peut être que là-bas la lanterne l'éclairera et enfin il sourira.

     

     

    Laissez vos commentaires ça me fera plaisir de vous répondre..... 

  • Incipit à respecter pour Paroles Plurielles : L'horloge....

    10 septembre 2007

    Les hublots sont restés entrouverts.....(Anne Bonaventure)

    L'horloge indique vingt deux heures trente, mais elle est en avance......

    Je fixe mon regard sur les lucarnes oeil-de-boeuf.

    Encore cinq minutes et je sais que Coumarine donnera l'ordre de filer.
    Anaïs a du mettre la missive dans la 8ème brique à gauche en bas.

    Faut pas que je me fasse remarquer. J'ai un peu froid bien que nous
    soyons encore en été. J'ai mis ma tenue habituelle : socquettes blanches
    et béret noir.

    Avant de partir de chez ma mamie Bonaventure j'ai regonflé les pneus de
    mon vélo. Ca fait une trotte jusqu'à Bruxelles, et pas facile de rouler
    sur ce macadam là.

    Oncle Dan m'attend, j'ai pas intérêt à le décevoir, mais lui me connait
    depuis bien longtemps, c'est un craque lui. De plus il a tout organisé.
    Notre rencontre de fidèles se fera dans quelques jours, mais je ne dois
    rien dire, surtout pas à Brigetoun, et à la Dame à l'Hermine. Motus et
    bouche cousue.

    Quelques passants sortent encore des estaminets dispersés sur la place,
    l'air éméché. Faut pas qu'ils me repèrent. Je suis un peu voyante, je
    veux dire on peut me reconnaître facilement, j'ai l'air légèrement
    halluciné. Ben oui à force de ne vivre que pour la même cause. Mais je
    ne dirai rien : juré-craché.

    Ah oui j'allais oublier: Alainx et Toncrate sont souvent les premiers.

    Bon ça y est le signal est donné, je file....

    Un dernier mot : rendez-vous dans 15 jours.....sans faute.

    DSCN2957

     

    Pour écrire le texte il faut aussi s'inspirer de la photo, ben ouais, faut bien s'y mettre ..... 

  • Petit texte pour les Impromptus littéraires

    Coitus impromptus V.3.0

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    Tisseuse - Et alors...dans ce bar ? ::

    Anne Bonaventure - Et alors...dans ce bar ?

    Et alors dans ce bar....dans ces bars et ces cafés.....

    Faut pas croire, mais des bars j'en ai connu. Celui où j'allais prendre un petit noir tous les matins, dans la froidure, dans une petite rue du Marais, avant d'aller aux Beaux Arts. Lumière jaune, ambiance éteinte. Trop tôt pour être animé. L'odeur des croissants encore bien chauds. Les oeufs durs sur le tourniquet du comptoir bien propre. Encore l'odeur du tabac froid.

    Je me souviens aussi d'un café place de la Mairie du 11ème, où des militants se réunissaient pratiquement tous les soirs ou après-midi suivant le programme, dans une salle enfumée, autour d'un billard. La salle du fond. Cette petite bande de jeunes qui pensait changer le monde. J'aimais bien le quartier, qui est devenu un des plus chers de Paris. Ce genre de café accueillait toute une population de quartier très commerçant. Situé entre poissonnerie et boucherie. Et là nous étions comme des conquérants, nous allions renverser les idées ancrées dans notre société.

    Tous ces cafés de quartier étaient bien visités. Ma mère y allait tous les jours boire un café et fumer sa clope : celui du bas de la rue des Martyrs, ou celui de la Place Kossut. Pas le même genre ce dernier. Beaucoup de personnes âgées y passaient des heures. Des femmes surtout, cigarette au bec, bien coiffées, maquillées souvent à outrance. Des réunions quotidiennes du 3ème et 4ème âge. On pouvait y amener quelques gâteaux, et se raconter sa vie, voir les passants. Oui tous les jours, et les mêmes. Les gens du quartier.

    Plus loin dans le temps je me souviens qu'à la communale on nous avait demandé de compter le nombre de boulangeries et de cafés dans notre rue. La mienne de rue : rue Oberkampf, une rue bien longue, devenue à la mode, comptait un nombre étonnant de bistrots, d'ailleurs bien plus important que celui des boulangeries. A l'époque on essayait de faire diminuer l'alcoolisme, on nous montrait bien les mauvais côtés à fréquenter ce genre d'endroit. Moi j'allais voir des « vidéos » dans un bistrot arabe où je pouvais voir des femmes langoureuses danser la danse du ventre. Oui ce quartier était bien cosmopolite. Ce qui était une réelle richesse.

    Le dernier bar que je fréquente . Un bar Jazz. La terrasse donne sur le port de plaisance. J'aime y prendre un café tôt le matin. L'ambiance y est légère, fraiche....cool....Oh j'allais oublier aussi « Le Café de la Plage » alors celui-là aussi est renommé. Vue imprenable sur la plage. En été il est pris d'assaut dès 10 heures du matin. On peut y manger de tout : des moules, des crêpes. Ou rester tranquille à y boire un apéro. Par beau temps: l'idéal.

    Voilà j'ai dû en oublier bien sûr. Entre les cafés bruyants où les habitués ne vivent qu'autour d'un verre de vin souvent de mauvaise qualité. Et là je ne m'étendrai pas car je suis encore bien triste de la disparition d'un ami qui y a trainé trop longtemps......

    Le carnet de l'auteure

     

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  • Le thème pour les impromptus : "A la recherche d'un carnet à spirale" et terminer avec "c'est incroyable comme tout disparait".

    Anne Bonaventure - Le carnet à spirales

    A la recherche d'un carnet à spirale

    Mais non pas à spirale, j'ai horreur des spirales, oui pourquoi ? Je vais tout vous raconter.

    Nous nous étions liés d'amitié, et lui adorait les carnets au papier jauni à petits carreaux, sans spirale. Et je voulais faire comme lui.
    Je trouvais que effectivement les dessins au crayon noir ou de couleur
    acquéraient une présence différente, un côté croquis ancien malgré nos façons de dessiner bien de notre époque.
    Il avait dû en ramener du nord , trouvés dans une quelconque brocante lilloise.
    J'en étais jalouse. Je les trouvais beaux avec leur couverture cartonné, style carton à dessin.

    J'habitais à l'époque près de la rue de Maubeuge, celle qui se trouve dans le 9ème. Le 9ème arrondissement de Paris bien sûr. Il y avait une librairie-papeterie qui respirait encore le siècle passé. Avec comptoirs en bois, lumière peu vive, odeur de vieux papiers. Tout ce que j'aimais. Et là j'ai trouvé mon bonheur des carnets sans spirale au papier jauni par le temps. J'ai raflé leur reste de stock.
    Par la suite j'ai encore cherché ce genre de carnets, que j'ai trouvé avec un papier lisse et sans carreaux, un papier moins poreux que ceux de la papeterie, un papier sur lequel on peut aquareller.
    J'en avais trouvé chez Lefevre et Foinet rue Bréa, à Vavin près du Luco.
    Cette boutique pour artistes était de toute beauté. On se serait cru au 19ème siècle. Ils faisaient les carnets, les toiles sur mesure, les pinceaux.....Maintenant c'est devenu la Fnac pour enfants, lieu que ma fille apprécie.
    Bref je m'égare. Le nec plus ultra pour notre petite bande d'étudiants aux Beaux Arts fréquentant le même atelier, celui de Pierre Carron, s'était de se retrouver au Jardin des Plantes et d'aller croquer les lions et autres félins à la ménagerie. Nous nous prenions quelque part pour Delacroix, mais n'osions pas l'avouer. Les souvenirs restent dans ma mémoire, mais c'est incroyable comme tout disparait.

  • A méditer.....

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    Madame de Staël a déclaré :
    "Ce qui meurt le dernier en nous, c’est l’amour-propre".