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Livre - Page 6

  • Fallait commencer par "J'aimerais devenir"....POUR LES IMPROMPTUS LITTERAIRES

    Anne Bonaventure - J’aimerais devenir

    J'aimerais devenir comme elle, elle qui devient une autre elle qui devient celle que je ne serais jamais.

    Elle qui est plus intelligente, elle qui est aimée, elle oui encore elle qui me domine par sa taille, ses manières, ses intérêts, ses copains.

    Je ne suis pas jaloux mais elle a toujours été la préférée, mais cela ne m'ennuie pas d'ailleurs est-ce que je veux vraiment devenir comme elle, d'ailleurs comment le pourrais-je : je m'appelle Guillaume et j'ai 7 ans elle ma sœur a 10 ans, alors là ....et puis quand j'y pense je préfère faire du judo que de la danse tout de même, et puis non faire la vaisselle, les repas, le repassage, non c'est pas mon truc. Non quand j'y pense je préfère rester moi.

     

     

     

    J'ai été voir dans mes pensées qui se rattachent à la réalité, je n'invente pas des histoires d'un ailleurs d'un autre monde, c'est vrai que j'écris souvent plongée dans ce que j'entends ou lis. Je n'aime que ce qui me rattache à la vie réelle. 

  • Fallait commencer son texte par "Il faut absolument que je pense" et s'inspirer de la photo....Pour Paroles Plurielles

    2. A chaque jour suffit sa peine –Anne Bonaventure -

    Il faut absolument que je pense à lui acheter des chaussettes. Je vois bien que son père n'y pense pas, elle est toujours aussi négligée. Je ne dois pas lui montrer mon mécontentement, sinon ce sera encore plus difficile. Je devrais tout de même arriver à ne plus pleurer après son départ, j'en ai marre cela devient vraiment infernal. Je ne pouvais imaginer que tout deviendrait si angoissant....tous les quinze jours me l'a dit cette juge. Hum ! Hum! Elle ne doit pas s'en rendre compte. Vraiment.....Encore ce temps pourri, bon on ira au ciné voir le Grand Bleu ou plutôt le revoir ça lui fait plaisir, surtout au Grand Rex, oui enfin bon je ne dois pas dépasser 19h sinon il va encore criser. Bon ça traine là j'sais pas où j'ai mis mes clés de voiture, zut zut. Je dois garder mon sang froid, elle va remarquer mon énervement, non mais où les ai-je encore fourrées......


    http://coumarine2.canalblog.com/ cliquez-là

    et surtout se mettre dans la peau d'une des personnes qui sont dans ce bar et penser pour elle....

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     (photo de Coumarine)

  • LES EPICES POUR LES IMPROMPTUS CETTE SEMAINE

    Anne Bonaventure - L'épice (ou les épices)

    Cannelle Emoi

    Ce dont je me souviens c'est bien de ces veilles de fêtes où la maisonnée se mettait en branle. Tout devait être impeccable, propre, prêt pour la réunion familiale.

    A la cuisine mijotait déjà le bouillon de poule, et la carpe farcie attendait de l'être...

    Je ne me suis jamais aventurée à reproduire ces plats de mon enfance, chez moi l'Asie a pris le dessus et toutes sortes d'épices curry massala et autre coriandre donnent leur splendeur à mes inventions culinaires. Mais une épice a traversé le temps et reste bien ancrée dans ma mémoire et dans ma cuisine : la cannelle.

    Pour les fêtes seul mon père régnait dans la cuisine, et je l'ai vu si souvent préparer la compote celle ou pommes et pruneaux cuisaient à petits feux dans un mélange de sucre de cannelle et de citron.

    La cannelle parfume mes compotes d'hiver et leur donne une saveur exceptionnelle, comme si cette simple recette restait un des seuls liens avec ma famille. Souvenir odorant doux et agréable.

    Une simple recette qui a traversé le temps et l'espace une recette qui vient d'Europe centrale et qui me dit voilà d'où tu viens toi aussi.

    Le carnet où lire Anne

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  • Pour les IMPROMPTUS LITTERAIRES

    Anne Bonaventure - La tête comme une passoire

    Fallait pas me réveiller, j'ai encore dans la tête toutes ces chansons de Ray Charles, le film retraçait sa vie, comme beaucoup de chanteurs il se droguait... Triste tout ça. Mais qu'ai-je ce matin vraiment pas la pêche.

    Je ne me rappelle plus, mais pourquoi suis-je dans le cirage : la tête comme une passoire.

    Fallait pas me réveiller, encore cette radio qui me déverse que des ignominies sur ce qui se passe ici ou ailleurs. Bravo comme réveil, mais zut j'ai envie de vomir, qu'ai-je fait hier ?....J'suis tout barbouillé. Encore les copains avec leur fameux cocktail, et ces cachets.

    Pardon m'man, pardon p'pa, j'ai la tête dans le cirage, comme une passoire. J'ai le blues, j'suis pas frais pour y aller. Du café qu'il me faut. Doux Jésus j'ai la tête comme une passoire. J'irai pas au collège aujourd'hui.

    Le carnet où lire Anne
     

  • La date de péremption était dépassée. Les impromptus littéraires

    Anne Bonaventure - La date de péremption

    La date de péremption était dépassée mais elle n'a pas voulu en tenir compte et a continué à manger les bonbons....Des bonbons que lui avait offert son filleul il y a bien quelques années. Ils étaient au miel et s'étaient agglutinés les uns aux autres, fallait les décoller pour en attraper un. Ils avaient perdu de leur goût sucré, mais tant pis elle les suçotait avec son thé. C'était un petit plaisir qu'elle s'octroyait tous les jours en regardant « Les feux de l'Amour ». Fallait qu'elle termine la boite, elle voulait la récupérer pour y mettre les centimes d'euros dont elle avait horreur. C'est une bien jolie boite si colorée qui a sa place sur le buffet de la cuisine.
    Elle n'attendait plus de visite maintenant, son filleul était parti d'où l'on ne revient plus.
    Alors elle se dit que puisqu'il ne lui offrirait plus de bonbons, elle pourrait s'acheter des chocolats à la liqueur .....

    Le carnet où lire Anne Bonaventure

  • TRACTION ANIMALE THEME DES IMPROMPTUS LITTERAIRES CETTE SEMAINE

    Anne Bonaventure - Traction animale

    LA charette

    Le temps passe et je n'arrive toujours pas à raconter à mes enfants l'épisode tragique de la traversée des Pyrénées. Les parents étaient déjà bien vieux et je me demandais comment nous pourrions enfin quitter la Catalogne et fuir de l'autre côté de la frontière. Le passeur que l'on nous avait recommandé tardait et les vieux avaient terriblement froid. Heu mais qu'est-ce que je raconte ce n'est pas du tout ça. Nous n'étions pas à pied mais étions dans la charrette tirée par un âne et c'était pour passer la frontière suisse, mais non pour aller en Italie. Ho et puis je ne sais plus. Tant pis....Oui Madame s'il vous plait je peux avoir du café .... Quoi j'ai déjà pris mon petit déj!!!!!
    (La mémoire s'en va et c'est comme si nous ne voulions pas voir ou plus voir le passé).

    Le carnet où lire Anne Bonaventure

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  • LE SALON DU LIVRE

     
     
    J'ai lu l'article et les commentaires, et je suis attérée par les réactions houleuses de tant de personnes qui ne connaissent ni de près ni de loin les auteurs israéliens, ni Israël. Tout cela nous dépasse, la politique de chaque partie, des autres pays qui y ont un intérêt.
    Je lis en ce moment des livres écrits par des israéliens et je trouve cela très intéressant, au moins je suis dans le coup.
    Vouloir boycotter le salon je trouve que c'est une façon de démontrer de l'arrogance et une espèce de supériorité comme si nous-même sommes parfaits. Je lis simplement des auteurs de pays différents sans juger forcément leur contexte politique.
    Pour moi la PAIX et avant tout une qualité de coeur que je ne vois pas poindre en lisant les réactions de mes compatriotes. 
    © Le Monde.fr

  • Fragile thème cette semaine pour les IMPROMPTUS LITTERAIRES

    Anne Bonaventure - Fragile

    Par Les Impromptus, lundi 3 mars 2008 à 22:40 :: Fragile :: #3439 :: rss

    Il avait traversé sa vie sans fléchir, des épreuves il en a eu. Je pensais qu'il resterait dur comme la pierre, fort, despote même. Envers lui mes sentiments étaient mitigés : entre respect et révolte.
    Les années ont passé et il restait inébranlable. Jusque après ses 80 ans et même plus. Je croyais qu'il deviendrait centenaire....mais il est arrivé chez moi perdu, sale ....Il n'avait plus le front haut ni le verbe. Il était devenu comme un enfant un vieil enfant qui a besoin d'aide qui ne peut plus tout faire si fièrement mais qui ne peut que compter sur l'autre les autres. Je l'ai lavé, nourri, blanchi et puis il est parti à l'hôpital et là .....
    De si fort qu'il était il est devenu fragile, si fragile qu'il est parti.

  • ECRIT POUR LES IMPROMPTUS

    Fallait utiliser 3 couleurs et le spectre.

     

    Anne Bonaventure - Un spectre de couleurs

    Je suis là devant ma toile blanche comme une feuille immaculée.
    Tout est prêt pour que je me lance : pinceaux, brosses, couteaux, médiums, chiffons.
    Musique de fond.
    Sur ma palette en bois bien nettoyée qui sent encore l'huile de lin j'aligne un rouge, un jaune et un bleu.....
    Et je reste là..... comme hypnotisée par le rayonnement de ces couleurs primaires qui d'un coup dansent devant mes yeux et me tétanisent : leur spectre commence sa danse : les rouges oranges jaunes verts bleus violets ultraviolets jusqu'aux noirs profonds me font craindre le pire.
    Leurs beautés, leurs violentes présences m'écrasent : tout devient irréel, je m'enfuis.
    Non je ne peux maîtriser leurs forces vives, leurs présences.... les couleurs m'ont détruite, j'abdique.

    Le carnet où lire Anne Bonaventure

  • Il n'en a parlé à personne - Paroles Plurielles


    2. Il n'en a parlé à personne (Anne Bonaventure)

    Il n'en a parlé à personne et cela durait depuis bien longtemps déja.

    Sa vie en a été marquée. Même si parfois il avait un air rêveur, on pouvait sentir ce petit quelque chose qui le différenciait des autres enfants. Une attitude, un geste qui laissaient penser qu'il n'était pas si bien que cela dans sa peau.

    Ses parents l'avaient entouré et lui donnaient toute leur affection, ils se comportaient avec lui comme s'ils allaient le perdre.

    Je n'étais invité qu'aux anniversaires, je le voyais grandir toujours avec grâce, mais il gardait comme une certaine distance vis-à-vis des autres et ne semblait pas aimer la vie.

    Je ne l'ai revu que cette année. C'est devenu un homme : il a fait des études mais j'ai été stupéfait d'apprendre qu'il était devenu croque-mort. Quelle idée ? Pas très drôle ...

    Un soir il est venu à la maison partager notre repas et m'a dit :

    - « Tu sais je m'appelle bien Pierre »
    - « Ben oui ».
    - « C'était le prénom de mon frère, oui, celui qui est mort-né. Je l'ai appris l'année de mon bac ».


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